Athlétisme à Bergerac : notre engagement.

Publié le par Fabien Ruet

Athlétisme à Bergerac : notre engagement.

Lundi 1er juillet 2019, le Bergerac Athlétique Club organisait son Assemblée Générale, avec une première partie de réunion publique. Bien que retenu sur Bordeaux pour une réunion sur le devenir de l’hydrogène en Nouvelle Aquitaine, j’ai tenu à ce que mon équipe de campagne soit représentée par Thierry LARELLE. Son engagement associatif n’est plus à prouver et ses qualités professionnelles de médecin des sports notamment en faisaient un interlocuteur de choix. Je trouve dommage que la presse présente n’ait pas relaté une partie de son intervention.

 

Je tiens à préciser que j’avais tenu à rencontrer préalablement Christophe LE NOCHER, afin de faire le point sur la situation catastrophique de l’athlétisme à Bergerac. L’annulation brutale de la course de la Cavaille par le Maire de Bergerac est un cruel désaveu de sa politique, comme un saisissant résumé de l’absence politique cohérente en matière d’infrastructures sportives sur Bergerac. Comme il était facile de parler de stade d’athlétisme et de focaliser l’attention sur ce projet depuis des décennies et de ne pas avancer sur l’entretien et le développement d’infrastructures adaptées aux pratiques sportives.  Aujourd’hui le Maire s’abrite   derrière un éventuel transfert à l’agglomération ; facile, trop facile que de renvoyer aux autres un dossier qui n’a jamais vu le jour et qui fut évoqué pour la première fois en 1996 avec la venue de Guy DRUT, alors ministres des sports.  1996, avec un jeune maire du nom de … Daniel GARRIGUE…, comme un aveu de bilan qui malgré les alternances laisse la place au vide et aux découragements des bénévoles. Etrange que de faire autant de surplace quand on parle d’athlétisme… dans une ville où il n’y a même plus d’adjoint aux sports depuis la démission d’Alain Gipoulou.

 

La réputation de toute une ville écornée.

 

L’annulation de la course de la Cavaille n’est pas anecdotique. Elle en dit long sur les capacités d’organisation et de réactions de la Ville de Bergerac pour des manifestations sportives. Dans un passé pas si lointain, nous étions une référence en la matière. Les responsables de l’organisation du Tour de France en ont témoigné. Reste que le mal est fait avec à la fois une gifle infligée aux bénévoles de l’association, une très mauvaise image pour les participants à la course, et des articles de presse qui donnent l’impression d’une municipalité qui se dédouane complètement en rejetant la responsabilité sur ses services… Or, c’est tout le contraire qui devrait être fait. Faire de la politique, c’est assumer ses responsabilités. Ce n’est pas s’abriter derrière les autres. C’est respecter l’engagement des bénévoles associatifs sans lesquels aucune manifestation n’est possible.

 

L’annulation de la course de la Cavaille n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le vase. C’est le tragique aboutissement de plus de vingt ans d’indécision politique en matière d’athlétisme ; le prix à payer d’une confusion ou d’une illusion politique entre compétitions et pratiques sportives. A force de s’être focalisé sur un stade d’athlétisme, on a fini par oublier les pratiques sportives nécessaires au quotidien autour de l’athlétisme. Le bilan en la matière est édifiant : une piste cendrée à Gaston Simounet hors d’âge, une piste finlandaise détériorée, une pratique du javelot et du disque sans sécurité, un sautoir transformé en crottoir à chiens… comme il faut du courage et de l’abnégation pour continuer à animer une association sportive dans de telles conditions. Et que dire de nos jeunes sportifs qui ne partent pas à armes égales avec de telles infrastructures dès lors qu’ils se rendent en compétition.

 

Rétablir la confiance avec des infrastructures d’athlétisme adaptées.

 

Il est nécessaire de retrouver confiance. Et chacun doit assumer ses responsabilités et ne pas s’abriter derrière un éventuel transfert à l’agglomération.  Une ville comme Bergerac ne peut pas priver ses habitants, ses jeunes notamment, de pouvoir pratiquer l’athlétisme dans de bonnes conditions. Alors même que nous sommes, pour certains, très engagés dans le projet d’accueil d’une équipe internationale de Rugby pour la coupe du monde, … comment est-il possible d’y parvenir sans disposer d’infrastructures d’athlétisme ?

 

En ce qui concerne notre équipe et notre projet municipal, nous prenons l’engagement de renforcer la vocation sportive de la plaine des jeux de Picquecailloux afin d’y implanter de manière totalement sécurisée, une piste de six couloirs ainsi que tous les équipements nécessaires aux pratiques de l’athlétisme en toute sécurité (javelots, disques, poids,…  ). Cela passera par des vestiaires dédiés mais aussi et surtout par une enceinte clôturée. Pour retrouver confiance, nous privilégions des infrastructures adaptées à d’hypothétiques promesses d’un stade dédié aux compétitions internationales qui, nous le voyons bien, nous ont conduit dans une impasse. Bergerac ne peut plus être le parent pauvre de l’athlétisme en Nouvelle Aquitaine. Nous inscrivons ce projet dans une dynamique globale en matière de pratiques sportives pour toute la ville. Nous assumons nos responsabilités par une feuille de route claire.

 

C’est l’esprit de la démarche construite avec Fabien RUET, Bergerac avec confiance ; une équipe renouvelée de femmes et d’hommes au service de notre ville.  La Confiance, tout ce qui manque encore dans la gestion de ce dossier.

Publié dans Sport, Associations, Bergerac

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B
Excellent récit.
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