L'impardonnable faute morale de Cahuzac
A titre tout à fait exceptionnel, j'ai décidé de perturber la programmation des publications du blog-notes pour revenir sur l'actualité immédiate, ce que je me suis toujours refusé à faire. Mais les aveux de Jérôme Cahuzac sont comme un terrible sentiment de trahison que je ressents commes toutes celles et ceux qui partagent depuis de nombreuses années notre combat militant et nos convictions pour une société plus juste et plus morale. A l'heure, où tant de sacrifices sont demandés aux Français, où nous n'avons de cesse de faire part des difficultés d'un grand nombre d'entre eux à faire face aux charges du quotidien, le mensonge de cet ancien ministre et le cynisme avec lequel il a géré les révélations sur ses comptes bancaires à l'étranger me blesse profondément et me révolte.
Nous ne vivons décidément pas dans le même monde. Au final, je préfère rester fidèle à ce que je suis. Comme des milliers d'élus locaux et de militants, ce matin, je reprendrai ma journée en me consacrant à ma tache avec modestie et abnégation pour essayer d'accomplir modestement le mandat qui nous a été confié.Une douzaine de rendez-vous pour cette seule journée, où nous nous efforcerons de répondre présent avec le sentiment d'essayer de faire progresser notre communauté de vie dans le sens de l'intérêt général.
Je salue la réaction très ferme du Président de la République, que je tiens à vous faire partager. La moralisation de la vie politique reste l'une de ses plus profondes motivations. Nous pouvons lui faire confiance. Résistons à la tentation des populismes. Saluons aussi l'action d'une presse indépendante et d'une justice qui a pu s'accomplir sans aucune pression politique. C'est bien la preuve qu'un changement est intervenu dans la vie politique depuis l'élection de François Hollande.
" Le président de la République prend acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme CAHUZAC devant les juges d’instruction concernant la détention d’un compte bancaire à l’étranger. C’est désormais à la Justice d’en tirer les conséquences en toute indépendance.
En niant l’existence de ce compte devant les plus hautes autorités du pays ainsi que devant la représentation nationale, il a commis une impardonnable faute morale. Pour un responsable politique, deux vertus s’imposent : l’exemplarité et la vérité."
François HOLLANDE, Président de la République.