Bergerac : la maison Leydier s'est effondrée...

Publié le par Fabien Ruet

Bergerac : la maison Leydier s'est effondrée...

On ne retient de la Maison Leydier que sa façade du 19ème  à l’abandon et donnant sur la rue Neuve d’Argenson, jouxtant l’Hôtel de Ville. Alors que l’ensemble de l’édifice menace ruine, c’est l’arrière dudit bâtiment qui s’est effondré. L’accident aurait pu être dramatique mais fort heureusement les dégâts ne sont que matériels. Mais quel gâchis dans la gestion de ce dossier. Vous comprendrez que je me dois de rafraichir la mémoire au Maire de Bergerac. Il venait à l'époque d'être élu Conseil général de Bergerac 1. Il s'était alors emparé de ce dossier pour en faire un élément de polémique, de guérilla politique, bien relayé en cela par l’infatigable Monsieur Georges, pourfendeur des politiques municipales en tout genre. Le résultat est cet état d’abandon, cet effondrement comme le symbole des ambitions et des projets de l’actuelle équipe municipale vis-à-vis du Centre-ville.

De 2010 à 2011, j’avais beaucoup travaillé sur le devenir de ce site. Sa localisation en Centre-ville en faisait un espace stratégie au carrefour entre le quartier du foirail  et le Vieux Bergerac. Sans intérêt patrimonial particulier, l’immeuble LEYDIER pouvait laisser la place à un projet immobilier d’accession à la propriété avec un rez de chaussée commercial. C’est avec un promoteur-constructeur local que nous avions travaillé. C’est en lien direct entre un architecte régional de talent et l’architecte des Bâtiments de France que nous avions longuement échangé quant au parti-pris architectural à engager. Créer du patrimoine contemporain était un bel enjeu pour redynamiser le Centre-ville. Amener de nouvelles familles, en accession à la propriété, était nécessaire pour apporter une autre mixité sociale et du pouvoir d’achat sur Bergerac. Mais non, Bergerac se payait le luxe d’une polémique digne de la pyramide du Louvre, mobilisant jusqu’à... 20 personnes au plus fort de la contestation. Mais sous le coup d’une menace d’un recours devant le tribunal administratif, le promoteur finissait par renoncer et notre Centre-ville perdait encore une occasion de trouver un vecteur efficace de développement, pris en otage par des passions stériles.

Alors oui, vraiment, à l’annonce de cet effondrement, je ne peux qu’éprouver de la déception pour l’immense gâchis autour du projet de la Maison Leydier et juste rappeler que j’avais sans doute un peu raison à l’époque… Il me semble plus utile d'avoir de l'ambition pour sa Ville que pour soi-même.

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M
Pourquoi ne pas en faire un joli petit parc arboré plutôt que de bétonner et rentabiliser l'espace. L'immeuble est mort, gardons son entrée sur le jardin. Georges sera content et les verts également.
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