Un budget désorienté pour Bergerac
Nous nous apprêtons à voter dans quelques jours le budget municipal pour la Ville de Bergerac. Ce budget sera le quatrième de la municipalité en place depuis les élections municipales de 2014. Après le débat sur les orientations budgétaires, lors de notre dernière séance de Conseil, force est de constater que l’équipe municipale ne semble pas encore en mesure de dégager de réelles perspectives structurantes pour notre Ville. Depuis plus de 4 ans, les projets vont et viennent, au gré des humeurs du moment, mais il est très difficile de dégager des axes de développement pour notre Ville ; ces fameuses perspectives qui donnent du sens à l’action publique pour l’amélioration de nos conditions de vie. La presse locale s’est faîte l’écho de mes interrogations quant à l’exemple du dossier du déménagement des archives municipales. J’ai bien conscience qu’il s’agit d’un problème important pour l’administration municipale, mais que de tergiversations pour arriver à une solution appropriée : il a nous a fallu acheter une chapelle désacralisée rue de la citadelle pour finalement se rendre compte que le lieu n’était pas adapté. Finalement, le budget 2018 priorisera l’investissement sur le réaménagement des locaux de l’ancien hôpital de jour, rue Saint Esprit (notre photo). Ce n’est qu’un simple exemple de ce qui peut s’apparenter à une politique du coup par coup.
Des signes encourageants se présentent malgré tout sur ce budget 2018 ; notamment du point de vue des recettes et de la réduction globale de l’endettement de la ville. Encore faut-il ne pas sacrifier la qualité du service rendu aux Bergeracois et la préservation des conditions de travail des agents municipaux. De nouvelles ressources fiscales sont à noter : le produit de la taxe d’habitation sur les logements vacants pour près de 280.000 euros, la taxe sur les friches commerciales pour 110.000 euros, les produits des nouvelles amendes sur le stationnement pour au moins 400.000 euros, les produits liés à l’explosion de la taxe d’urbanisme et la hausse de près de 200.000 euros de la Dotation de Solidarité Urbaine entre 2017 et 2018… La Ville peut donc compter sur près d’un million d’euros de ressources supplémentaires, mais pour quoi faire ?
C’est le choix des investissements qui traduit nettement le manque d’ambition ou de projet pour notre ville. Je ne reviens pas sur les archives municipales et ses 340.000 euros d’investissement. Mais que d’incertitudes : il en est de l’acquisition des locaux du Music Hall sans idée précise sur les intentions des locataires comme de l’enveloppe exacte des travaux à mener ; du projet de cuisine central qui est à nouveau ajourné ; du serpent de mer du stade d’athlétisme ; des 950.000 euros prévus pour la Place de la République sans la moindre esquisse de projet … La seule avancée notable est la salle d’activité de l’école du Taillis, attendue depuis…2013 et qui devrait enfin voir le jour en 2019.
Vous l’aurez compris, ce budget manque d’ambition comme de perspectives pour notre ville.