14. Le contrat de génération

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La campagne en faveur de François Hollande prend de l'ampleur sur la ville de Bergerac. La quatrième réunion publique qui se tenait à la maison des syndicats, vendredi dernier, a tenu toutes ses promesses, devant un auditoire encore plus nombreux, attentif et curieux.

 

A cette occasion, Dominique Rousseau a tenu à faire part de son expérience de maire d'une collectivité locale confrontée au désengagement de l'Etat. Il a également insisté sur la nécessité nationale de se rassembler. Cet appel à l'union prenait évidemment des accents fortement locaux. Nous mesurons, chaque jour, le climat de méfiance que tente de distiller le candidat sortant en divisant les français, en jouant sur des peurs artificielles. Au bout du bout, nous le voyons bien, chronique après chronique, l'objectif est clair pour le candidat sortant : focaliser l'attention sur la peur pour mieux faire oublier l'absence de programme et faire silence sur son propre bilan. Les jeunes sont les grands oubliés de sa campagne. Ils sont souvent la cible de la plupart des stigmatisations présidentielles. A l'inverse, François Hollande a fait de la jeunesse sa priorité parce qu'il « veut redonner espoir aux nouvelles générations », comme préalable à son action de redressement national. Le contrat de génération est, à ce titre, un engagement fort.

 

Plus de 24% des jeunes de moins de 25 ans sont sans activité. Aujourd’hui, un jeune sur quatre est donc sans emploi.





En un an, le chômage des plus de 50 ans a augmenté de 15,5 % et même de 17,6 % pour les femmes de plus de 50 ans.


 

 

Avoir confiance dans l'avenir d'une pays, c'est miser sur sa jeunesse et ne pas laisser de côté les séniors. La jeunesse est une promesse. La solidarité entre les générations est la clef de voute d'une nation. L'objectif du quinquennat est de créer 500.000 contrats de génération, pour que l'emploi des jeunes ne se fasse pas au détriment de celui des séniors. La France a compté un million de chômeurs en plus sous la présidence du candidat sortant. Le contrat de génération aura un coût annuel de 2,25 milliards d'euros. Rappelons qu'entre 2007 et 2012, la droite a donné plus de 131 milliards d'exonérations de cotisations sociales sans contrepartie. Considérons que pour ce qui nous concerne, il n'y aura pas d'allègements de cotisations sans la création d'emplois pérennes.


Le contrat de génération s'adresse aux jeunes de moins de trente ans et aux séniors déjà présents dans l'entreprise et de plus de 55 ans. Cette embauche d'un jeune se fera sur la base d'un Contrat à Durée Indéterminée pour un jeune sur la base du SMIC. Ce contrat liera donc trois parties. Outre le jeune avec son CDI,un sénior dans l'entreprise sera associé sur la base d'un double SMIC. Enfin, l'employeur sera partie prenante au contrat en liant le jeune et le sénior en l'échange d'un allégement de cotisations de 4.500 euros. Ce montant est calculé en fonction de l'exonération totale de cotisation du jeune ou de l'exonération de cotisation chômage du sénior. Les exonérations se feront pendant 5 ans. Durant cette période, le jeune profitera de l'échange de savoir auprès du sénior. Ce dernier sera maintenu dans l'emploi jusqu'à son départ à la retraite. Chacun est valorisé. Le changement c'est maintenant, en montrant qu'il est possible de diriger un pays sans opposer les Français.

 

Parce que nous croyons aux vertus du dialogue sociale, cette mesure phare du quinquennat sera soumise à la discussion préalable des partenaires sociaux, dès le mois de juillet 2012.

Publié dans Présidentielles 2012

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