On nous doit plus que la lumière.

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A l’heure où la France bat son propre record de consommation d’électricité, revenons aujourd’hui un instant sur la question de l’éclairage public à Bergerac. A l’occasion de la séance du 22 septembre 2011, le Conseil municipal de notre ville annulait le transfert de compétence au Syndicat départemental des énergies de la Dordogne. La Ville décidait de récupérer la compétence éclairage public. Après avoir agi dans l’urgence et durablement dans le cadre du plan lumière sur le périmètre du centre historique où le syndicat départemental n’avait pas compétence, c’est sur l’état de l’ensemble du réseau que nous nous efforçons de travailler. Bergerac offre un saisissant résumé de la crise que traverse l’ancien service public de l’électricité, où la moindre demande de permis de construire entraîne une demande de financement communal pour de l’extension de réseau électrique, bon prétexte à la rénovation du réseau existant.

 

Le plan lumière a été une réponse d’urgence de la commune pour réagir, avec nos propres moyens, sur un réseau électrique complètement défaillant et sur des appareils d’éclairage public obsolètes. Nous ne pouvions pas attendre d’autant que d’importantes opérations de voirie étaient engagées sur le secteur. Comme pour l’assainissement, il faut synchroniser les opérations pour éviter de rouvrir les chaussées quelques mois après la réfection des revêtements. Le choix d’intervention sur ce périmètre a été dicté par l’urgence de remettre aux normes un secteur où la multiplication des manifestations mettait en danger le public et les agents qui intervenaient sur le réseau. Cette première étape s’est accompagnée en parallèle de négociations avec le Syndicat départemental des énergies et d'ERDF pour le reste de la ville. Nous sommes régulièrement sollicités pour des problèmes d’éclairage public, de pannes de réseaux, de candélabres défectueux aux quatre coins de la ville.

 

Un principe de prévention élémentaire impliquait d’avoir une idée précise de l’état global des matériels et des réseaux en place pour développer ensuite une politique rationnelle d'intervention. Comme pour les routes de notre commune, force est de constater que nous héritons d'un passif important. Beaucoup de retard avait été accumulé et visiblement le sujet ne préoccupait pas l’ancienne municipalité. Aucun investissement majeur n’a été réalisé sur notre éclairage public depuis trente ans. Les résultats du diagnostic dépassent nos inquiétudes initiales ; le réseau d’éclairage public est dans un état de vétusté avancé. Il y a plus de 72 % de fils nus sur l’ensemble de la ville alors que la moyenne départementale est de 12%. Nous voyons que la comparaison utilisée par notre majorité municipale avec certaines villes d’Amérique du Sud mérite tout son sens. Le réseau d’éclairage public ne répond pas aux normes électriques en vigueur. Ce réseau de distribution en fils nus aggrave la situation. Il n’est pas possible de remplacer l’éclairage public si en amont le réseau de distribution n’a pas été mis en conformité. ERDF doit remettre aux normes son réseau, ce qui impliquera d’importants travaux.

 

Comme le résume Dominique Rousseau « il y a un enjeu important, un enjeu pour notre population, un service de proximité doit être rendu ». C’est dans cette perspective, et sans polémique, que nous nous efforçons de trouver les moyens de réfléchir avec nos partenaires pour une plan de rénovation globale du réseau et des équipements d’éclairage public pour les cinq ans qui viennent.

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