Préservons notre rivière Dordogne.

A l'occasion du Conseil communautaire de ce soir, la rivière Dordogne était à l'honneur. La nécessité de restaurer les berges de notre rivière s'impose aux décideurs publics, non seulement, pour rétablir les grands équilibres naturels au regard des enjeux de biodiversité mais également pour permettre un aménagement doux des rives de le Dordogne. En lançant une étude pour la restauration des berges comprises entre le barrage de Bergerac et le lieu-dit « Borie-basse », nous finissons de tordre le coup à une conception de l'entretien et de l'agencement des rives qui s'apparentait à une mission héritée du corps des ponts et chaussée. Les berges s'apparentaient à des terre-pleins d'autoroute. Notre communauté de communes démontre que le contrat de rivière n'était pas qu'une belle intention.

Le Contrat de Rivière Dordogne Atlantique a été signé à bergerac à la fin de l'année 2008. C'est un engagement sans précédent pour permettre une réappropriation collective de notre rivière dans le respect de la biodiversité. Il engage les principales collectivités locales. Il se décline en de nombreuses fiches d'actions qui visent à améliorer la qualité des eaux, préserver les milieux, protéger les espèces et gérer la ressource. Loin de sanctuariser le territoire, le contrat se propose également de développer et mettre en valeur le patrimoine.C'est ainsi qu'on y retrouve notre projet de la place Barbacane et de restauration de la culée de l'ancien pont. Il est donc une contribution durable à notre projet global de reconversion touristique de l'économie bergeracoise.

En officialisant le lancement d'une étude diagnostic, la communauté de communes s'efforce également de définir une liste de travaux indispensable sur près d'un kilomètre. C'est ainsi que la promenade Pierre Loti trouvera un prolongement et un débouché naturel concrétisant une première étape de notre projet de voie verte/ voie bleue à l'échelle du bassin de vie commun : la Dordogne. Il conviendra de trouver des solutions convenables au titre de la protection mécanique des berges et des techniques appropriées au titre du génie végétal.

Convenons ensemble que cette nouvelle décision témoigne de redonner à notre patrimoine naturel sa fonction de respiration quant à notre schéma directeur d'urbanisme. La reconquête de la rivière est le principal enjeu de ce siècle à l'échelle de Bergerac. Par le passé, elle fut la source de notre richesse et de notre expansion. Elle est aujourd'hui, notre moyen de contribuer aux grands équilibres environnementaux de la planète. Elle sera un rempart efficace pour nous préserver de l'avidité des investisseurs. Nous abondons ainsi dans le sens de la démarche en faveur du classement du bassin de la Dordogne par l'UNESCO au titre de réserve mondiale de biodiversité.