Les petites maisons dans la prairie

Publié le par Fabien Ruet

Ne vous y trompez pas, il ne s'agit pas d'un hommage à une série de télévision mais bien d'une visite dans un quartier de Bergerac

Ne vous y trompez pas, il ne s'agit pas d'un hommage à une série de télévision mais bien d'une visite dans un quartier de Bergerac

Nous avons poursuivi, la semaine dernière, nos réunions de Gestion Urbaine de Proximité. Je vous rappelle qu'il s'agit d'un moment privilégié où nous pouvons échanger avec les habitants et discuter ensemble des problèmes du quotidien pour mieux appréhender collectivement les enjeux du cadre de vie et les conditions d'un vivre ensemble harmonieux. A l'origine, la Gestion Urbaine de Proximité a été mise en place par notre équipe municipale afin d'accompagner les familles qui étaient obligées de déménager. Les démolitions prévues par l'Agence Nationale de Renouvellement Urbain obligeaient à une politique active de relogement. Nous avons élargi ce dispositif à l'ensemble des quartiers où nous nous sommes efforcés de mettre en place les conditions d'une mixité sociale plus apaisée. Nous tournons progressivement la page de l'ANRU. Si nous nous sommes longtemps concentrés sur la démolition des barres d'immeubles à La Catte, Beauplan ou Naillac, il n'est pas inutile de se soucier du devenir des familles qui ont été relogées, du sort des nouveaux habitants qui se sont installés dans ces nouveaux quartiers. Il s'agit pour nous d'un devoir que de vérifier si les "greffes urbaines" ont pris entre l'apparition de nouveaux quartiers et des zones plus anciennes de résidence. En se rendant, vendredi dernier, dans le quartier du Tounet, il nous fallait prendre la température du nouvel ensemble résidentiel du "Clos de la Prairie".

 

La vie d'un nouveau quartier. A suivre la rue du Tounet, dans sa nouvelle configuration résidentielle, il est possible d'apercevoir le nouvel ensemble du « Clos de la Prairie ». Ici de nouvelles rues ont été créées et dimensionnées de telle sorte à donner la priorité aux seuls résidents. A proximité, un premier lotissement social du début des années 1980 autour des rues Sail d'Escola et Bertrand de Born avait déjà vu le jour. Avec le « Clos de la prairie », une nouvelle extension du quartier permettait de construire de nouveaux pavillons dans les rues Simone Signoret et Yves Montant. De prime abord, c'est le calme et l'harmonie qui frappent l'attention du visiteur de passage. Ici, la maison de ville offre une cellule de vie individualisée. Les abords sont aménagés de telle sorte qu'il est plutôt facile d'engager la conversation entre voisins.

Avec le logement social, nous contribuons à faire fonctionner l'ascenseur social

 

Les habitants sont globalement très satisfaits de vivre dans ce quartier excentré du Centre-ville mais à proximité des grands axes de communication et des zones d'activités. Les actifs limitent ainsi leurs déplacements professionnels et les séniors peuvent se laisser aller à leur passion du jardinage. On se plaint bien du plan de circulation qui a été adopté sur le lotissement et notamment le jeu de sens uniques et de sens interdits. Il n'est pas toujours respecté, mais on avoue sans mal que ce sont les locataires eux-mêmes qui ont développé un sens du raccourci bien à eux.

 

Parcours résidentiel et ascenseur social. Dans ce secteur géographique de la rive gauche de Bergerac, se joue un aspect méconnu mais pourtant indispensable de la réussite de la politique du logement social. Grâce aux efforts du bailleurs Perigordia Habitat, nous pouvons y accomplir l'achèvement du parcours résidentiel. L'obtention d'un logement social, d'une habitation à loyer modéré doit être vécu comme une chance et non comme une assignation sociale à résidence. C'est la promesse d'un parcours résidentiel qui permettra un jour de pouvoir devenir propriétaire. Tout commence souvent par un loyer maîtrisé dans un ensemble collectif, puis un appartement dans une résidence avant d'obtenir un logement intermédiaire ou une maison de ville suivant l'augmentation de la taille du foyer et/ou des revenus. Reste encore la possibilité de devenir propriétaire. C'est tout à fait possible sur le lotissement du Tounet où nous autorisons la mise en vente auprès des locataires d'une dizaine de logements. Avec le logement social, nous contribuons à faire fonctionner l'ascenseur social dans notre pays.

Publié dans Logement

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W
J'ai eu peur, en lisant le titre, de me retrouver aux Etats- Unis dans les années 60, mais ouf, on reste à Bergerac et c'est tant mieux.<br /> Ces maisons paraissent des petits havres de paix, hormis la circulation à sens unique que les riverains du lotissement paraissent s'être &quot;appropriée&quot;...à leur façon!...Gaffe à la tôle froissée quand même!<br /> Tu as parfaitement raison et c'est tout le sens qu'une &quot;Bonne Politique de la Ville &quot; doit avoir: Mixité sociale, mixité des âges, accession éventuelle à la propriété à prix doux, etc. C'est un fait aussi que cela peut aussi jouer à faire fonctionner l’ascenseur social en tout cas plus facilement que dans certaines horribles tours ou les ascenseurs sont souvent en panne!...<br /> Courage Fabien, tu commence à tenir le bon bout qu'il ne faudra pas lâcher en 2014!...lors des élections municipales qui risquent d'être acharnées...<br /> Gérard WOLFF.
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